Le gouvernement intensifie la pression fiscale sur les automobilistes dans le budget 2026. Le projet de loi de finances prévoit un durcissement progressif du malus CO2 et la suppression des avantages fiscaux des biocarburants pour accélérer la transition vers des véhicules moins polluants.
Le malus CO2 va concerner davantage de véhicules avec un abaissement progressif des seuils. En 2026, la taxe se déclenchera dès 113 grammes de CO2 émis par kilomètre pour atteindre 50 euros. Le seuil sera ensuite abaissé à 103 g/km en 2027, puis à 98 g/km en 2028.
Pénalités renforcées jusqu'à 100 000 euros
Les véhicules les plus polluants écoperont de sanctions financières massives. En 2028, les voitures émettant plus de 187 g/km subiront un malus maximal de 100 000 euros, soit 20 000 euros de plus qu'actuellement. Selon BFMTV, les malus CO2 et poids pourront désormais se cumuler sans la limite précédente de 70 000 euros.
Le gouvernement maintient également le malus au poids jusqu'en 2028. « C'est un signal important envoyé au marché pour qu'il se tourne vers des véhicules moins émissifs ou 100 % électriques », affirme l'ONG Transport et Environment.
Fin des avantages pour les biocarburants
Les exemptions fiscales sur les biocarburants E85 et B100 disparaîtront en 2026. Ces carburants seront désormais alignés sur le régime fiscal classique, ce qui pourrait faire grimper le prix de l'E85 de 0,71 euro à 1,20 euro le litre selon La Dépęche.
« C'est une bonne nouvelle, au vu de l'absence de bénéfice climatique de ces carburants », estime Transport et Environment. L'association 40 millions d'automobilistes s'oppose fermement à cette mesure et dénonce « avec consternation » la suppression de l'avantage fiscal du « carburant le plus écologique parmi les essences ».
Objectif de décarbonation et d'économies
Ces mesures fiscales automobiles s'inscrivent dans un objectif gouvernemental d'économies de 30 milliards d'euros d'après La Dépęche. « Ce PLF renforce le signal en faveur de la décarbonation des transports », se réjouit Diane Strauss, directrice France de Transport et Environment.
L'ONG plaide cependant pour que « les taxes sur les transports les plus émissifs financent en partie les alternatives à la voiture thermique pour les ménages qui en dépendent ». Le Premier ministre promet une « visibilité sur trois années » concernant l'évolution de ces quatre principales taxes automobiles.
Sources utilisées : "Ouest-France", "BFMTV", "La Dépęche" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.