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Le géant automobile Stellantis va mettre temporairement à l'arręt son usine de Poissy dans les Yvelines, laissant 2 000 salariés en chômage partiel pendant 15 journées de travail du 13 au 31 octobre. Cette décision intervient dans un contexte de marché européen difficile et de gestion des stocks avant la fin d'année. La dernière usine de montage automobile d'Île-de-France justifie cette mesure par la nécessité d'adapter son rythme de production.
D'après Les Echos, cinq autres usines européennes de Stellantis connaîtront le męme sort : deux sites en Espagne, et un en Allemagne, en Italie et en Pologne. Ces arręts simultanés révèlent l'ampleur des difficultés que traverse le quatrième constructeur automobile mondial. Les syndicats du site français ont découvert cette nouvelle lors d'une réunion extraordinaire non prévue du comité social et économique lundi matin.
Réactions syndicales inquiètes
"C'est du jamais-vu à Poissy", a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant de SUD, après l'annonce de la direction. Le syndicaliste se dit convaincu que la direction accélère le plan de fermeture de l'usine, d'autant que la production de l'Opel Mokka s'arrętera en 2028 sans nouveau véhicule annoncé. Selon Le Monde, l'usine produit actuellement 420 véhicules par jour, incluant les Opel Mokka et Citroën DS3.
L'entreprise assure que des travaux seront réalisés pendant l'arręt et que des formations seront organisées pour améliorer la performance industrielle du site. Durant la réunion, le groupe a évoqué la baisse des ventes de l'Opel Mokka, principal modèle produit à Poissy.
Autres sites européens concernés
En Italie, Stellantis a confirmé la fermeture temporaire de l'usine de Pomigliano près de Naples. La ligne de production de la Fiat Panda sera arrętée du 29 septembre au 6 octobre, celle de l'Alfa Romeo Tonale du 29 septembre au 10 octobre. Le groupe justifie ces mesures par la volonté de "rééquilibrer la production avec la demande effective".
Le Figaro précise les durées d'arręt pour les autres usines européennes : Eisenach en Allemagne fermera cinq jours, Saragosse en Espagne sept jours, Madrid quatorze jours, et Tichy en Pologne neuf jours en octobre. Un porte-parole polonais a confirmé les arręts prévus sans détailler les dates exactes.
Crise automobile européenne
Ces décisions alimentent les craintes syndicales sur de futures fermetures d'usines dans un contexte très difficile pour l'industrie automobile européenne. Le secteur fait face à une guerre commerciale, un marché en berne et une concurrence agressive venue de Chine. Biagio Trapani, secrétaire général de la fédération italienne de la métallurgie, estime que la situation devient "chaque jour plus critique" et réclame une rencontre d'urgence avec la direction.
Stellantis n'est pas le seul constructeur en difficulté. Vendredi, Volkswagen a revu à la baisse ses prévisions pour 2025 et prépare la suppression de 35 000 postes en Allemagne. Le premier constructeur automobile européen illustre la crise profonde qui touche l'ensemble du secteur.
Sources utilisées : "AFP", "Les Echos", "Le Monde", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
